9 mars 2008
La villa des Barbaro _ Andrea Palladio
Andrea Palladio ( 1508 - 1580 )
Né à Padoue en 1508, il commence sa carrière comme tailleur de pierre, avant de devenir architecte. Il fut chargé de réaliser un certain nombre de bâtiments publics ainsi que des édifices privés, dont les fameuses villas palladiennes. Il est également célèbre par son traité sur l’architecture.
La villa Barbaro ou villa Maser
Il construisit la villa Barbaro en 1560, dans les environs de Venise.
La villa se trouve à Maser, en Vénétie. Elle a été commandée par les frères Barbero, riches Vénétiens, amateurs raffinés de l’Antiquité, humanistes, Marcantino est un homme public de Venise, et Daniele est un homme d’Eglise, ami de lettrés et d’artistes, traducteur du traité de Vitruve sur l’architecture. Daniele Barbaro
Un idéal d’harmonie, une culture humaniste, une union profonde avec la nature guidèrent Palladio pour la réalisation de cette villa.
L’extérieur
A mi-pente, ouverte sur la campagne, la construction s’étend horizontalement. Cet alignement est interrompu par une avancée du corps central, couronné par un fronton classique, destiné en mettre en valeur la noblesse du bâtiment. De chaque côté partent deux longues ailes en arcade qui abritent les communs et qui se terminent par des colombiers.
Palladio imagine une architecture simple dans laquelle se fondent le bâtiment résidentiel et ceux destinés à la vie quotidienne et au travail. Palladio allie la beauté et l’utile. Alors que le bâtiment des maîtres donne de la noblesse aux communs, à leur tour les constructions rustiques semblent transmettre leur simplicité naturelle à l’édifice principal.
La présence de colonnes et du tympan au centre de la villa accentue la symétrie du bâtiment selon une référence évidente au monde classique. La façade de la maison des maîtres ressemble à un temple. Quatres colonnes d’ordre ionique sont surmontés d’un tympan orné de sculptures.
L’intérieur
La maison est à deux étages. La partie la plus importante de la villa est le salon central, carré, qui accueille L’Olympe, fresque de Véronèse, en accord avec les idéaux des propriétaires. De là, on accède directement à un étage surélevé d’où apparâit le nymphée. Un charme immense émane de ces lieux à la gloire de la fontaine de Maser d’où jaillit l’eau qui alimente l’endroit.
Harmonie de l’édifice et du milieu, harmonie entre le présent et le passé, entre l’architecture et ses habitants, la villa Maser représente, dans son architecture et sa décoration, une synthèse presque parfaite de tous les idéaux de la civilisation vénitienne au XVIe siècle.
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